Il est facile de s’affoler un peu quand bébé ne montre pas beaucoup d’enthousiasme à manger les aliments solides que vous lui présentez. Il tourne la tête, il tape sur la cuillère ou recrache immédiatement les purées que vous avez choisies avec tant de soin. C’est décourageant et ça fait beaucoup de saletés.
La première chose à savoir, c’est qu’il est beaucoup trop tôt pour coller l’étiquette de mangeur difficile à votre bébé. En fait, ce serait sans doute contre-productif, car, ultérieurement, vos rapports avec lui à l’heure des repas pourraient être tendus.
Voici quelques conseils à retenir lorsque vous présentez des aliments solides à votre tout-petit.
Au début, bébé n’a pas besoin de beaucoup d’aliments solides
À six mois, l’âge recommandé pour commencer les aliments solides, le lait maternel ou la préparation pour nourrissons répond encore à la plupart des besoins nutritionnels de bébé. N’allez pas croire qu’aux douze coups de minuit le jour de ses six mois, bébé a immédiatement besoin de manger un bol de céréales ou une banane pour être bien nourri. Les premiers jours, vous devez simplement faire en sorte que votre bébé comprenne le concept de manger des aliments solides et connaisse la sensation d’avoir autre chose qu’un liquide dans la bouche. Certains bébés ont plus de difficulté que d’autres à s’adapter aux aliments solides. Il est donc important que vous et votre bébé trouviez votre propre rythme.
Bébé a besoin d’une source de fer
Chez les bébés, les réserves de fer, transmises d’abord par le sang de leur mère in utero puis fournies par le lait maternel, commencent à s’épuiser vers l’âge de six mois. Vous souhaiterez donc ajouter à cet âge une source de protéine riche en fer, comme de la viande en purée ou un œuf écrasé, à l’alimentation de votre bébé. Attendez de trois à cinq jours avant de présenter un nouvel aliment. Il vous sera ainsi plus facile de détecter l’aliment coupable en cas de troubles digestifs. Les céréales pour nourrissons enrichies de fer sont une option, mais, contrairement à l’époque où vous étiez bébé, on ne les considère plus comme le seul choix. L’essentiel, au début, est de trouver un juste équilibre entre votre souci de faire aimer divers fruits et légumes à votre tout-petit et le besoin prioritaire à combler, soit de lui faire absorber du fer.
Les œufs : les lignes directrices ont changé
Jusqu’à récemment, on pensait qu’il ne fallait pas donner de blanc d’œuf à un nourrisson avant l’âge d’un an. Les nouvelles lignes directrices sur l’alimentation du nourrisson établies conjointement par Santé Canada, la Société canadienne de pédiatrie, les Diététistes du Canada et le Comité canadien pour l’allaitement préconisent désormais l’introduction des œufs entiers (le jaune et le blanc) dès l’âge de six mois. En fait, on pense aujourd’hui que les œufs entiers peuvent contribuer à diminuer le risque chez le nourrisson de développer une allergie aux œufs. C’est une bonne nouvelle, en particulier si bébé fait la fine bouche, car l’œuf est un aliment très nutritif. Avec ses six grammes de protéines de la plus grande qualité et ses quatorze vitamines et éléments nutritifs essentiels, l’œuf est pratique quand on veut ajouter un aliment sain et riche en fer à l’alimentation de bébé. C’est aussi une source naturelle de choline, nutriment qui joue un rôle important dans le développement du cerveau.
Il faut de la patience
Ne décidez pas trop hâtivement que votre bébé n’aime pas tel ou tel aliment. Vous vous réjouirez d’apprendre que selon des recherches menées par de grands spécialistes de la nutrition infantile, dont Ellyn Satter, il faut généralement qu’un enfant soit exposé à un aliment de 15 à 20 fois, soit en voyant quelqu’un le manger ou en l’essayant lui-même, avant qu’il le mange et l’apprécie. Donc si bébé recrache de la patate douce aujourd’hui, continuez à essayer de lui en donner pendant encore quelques jours. Si ça ne fonctionne pas, réessayez de lui en proposer dans quelques semaines.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les nouvelles lignes directrices et trouver des idées sur la manière d’incorporer les œufs à l’alimentation de votre bébé, cliquez ici.
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